La Graciosa

C’est une île loin de tout et hors du temps, disent les guides (à moins que ce soit l’inverse). Franchement c’est vrai. Paysage de western au bord de l’eau, maisons blanches, rues de sable. Si on n’aime pas l’aride, il faut changer d'endroit. Le port n’a pas l’électricité ni le wifi, mais c’est OK pour l’eau courante. La réservation est obligatoire. Sr Hernandez, le capitaine du port, est aimable et arrangeant sur les dates de départ. La vue sur le Rio (bras de mer entre Lanzarote et Graciosa) coupe le souffle et on voit des deux côtés de l’île depuis le sommet des petits volcans. Le boucher local s’appelle Sr Cochon et il y a plein de loueurs de vélo. Voir photos.

Les coups de vent sont ici une curiosité locale. La veille de quitter Graciosa pour Tenerife (24 à 30 heures de mer), on avait recoupé les fichiers de vent de ZyGrib avec a) la situation générale Atlantique par MeteoConsult, b) les cartes vent/vagues/pression de PassageWeather, et c) les prévisions par spots de WindGuru. Tout confortait l'idée d'un créneau sympa (vent force 3-4, houle moyenne). Et puis dans la nuit un bon force 7 s'établit dans le port. Dépression surprise ? Coup soudain de sirocco ? On a questionné les voisins de ponton, Sr Hernandez, même Pascal par email, et on a supposé que ce n'était qu'un vent d'Est normal, mais super accéléré dans le Rio. On est partis (après que le vent ait molli quand même...) et c'était vrai : les conditions ont été conformes aux prévisions sitôt franchis quelques milles. Ouf.